Nouvelles de février 2016 - Rendez-vous de mars 2016

Notre nouvel épisode :

Le crâne et le baobab

Résumé des épisodes précédents :

Pour le meilleur ou pour le pire, l’Afrique transforme ceux qui la traversent. J’en ai maints exemples autour de moi. Je me souviens de Michel, ancien de l’école Brassard, et qui avait monté trois imprimeries : la première à Dakar, une autre dans son Lochois d’origine, la dernière à Brest. Michel en déséquilibre sur trois villes, trois entreprises, trois familles... jusqu’à en perdre la raison... puis la vie.
Jean-Luc, jeune exploitant céréalier qui prétendait transmettre ses méthodes de culture. Aujourd’hui, trente ans plus tard, c’est lui qui travaille « à l’Africaine », c’est-à-dire que sa terre Tourangelle qui lui suffirait à peine à nourrir un quad, un 4x4 et quelques engins agricoles, lui permet de vivre et de faire vivre autour de lui, plusieurs maraîchers, meuniers, boulangers...
On en a tous croisé de ces anciens militaires, routards, humanitaires, expats et même touristes... revenus d’Afrique et repliés sur une inexplicable nostalgie.
De retour d’une trop courte escapade au festival de M’Boumba, à la frontière du Sénégal et de la Mauritanie, je n’ai, bien sûr, rien compris à l’Afrique (une vie n’y suffirait pas), sauf, peut-être, cette étrange nostalgie, cette bizarre difficulté à faire part des mille bouleversements qu’on y éprouve.
Je me bornerai donc à parler d’une rencontre plus familière avec... un crâne.

Familier n’est pas le mot juste. On serait plutôt collègues, le crâne et moi : entre griots et comédiens, il y a une connivence, des liens de confraternité, une sorte de cousinage éloigné. J’ai appris, en outre, à l’occasion de cette rencontre, que nous avons été longtemps victimes d’un même ostracisme : on refusait d’enterrer nos dépouilles.
Pour ce qui est des comédiens, la cause est connue : mœurs (supposées) déplorables et intégrisme religieux. Il en allait différemment dans la région de Bandia à quelques kilomètres de Dakar. Ici, on était paysan et il était naturel que reposent, en son sein, les agriculteurs qui toute leur vie avaient travaillé la terre.
Les griots, chanteurs, poètes et musiciens, transmettaient la mémoire de la tribu, ils ensemençaient l’esprit et le cœur des hommes. C’est donc au cœur des arbres qu’ils reposaient ensuite.
Le gigantesque baobab peut vivre mille ans, à partir de sa 500ème année, son tronc commence à se creuser, il se peuple, alors, de centaines de chauve-souris. On y trouve aussi parfois, gros, rond et blanc comme un œuf d’autruche, le crâne de mon lointain collègue d’Afrique.

Dans les prochaines semaines j’aurai le plaisir de coiffer, à nouveau, la toque du juge Brid’oison dans « Le mariage de Figaro » en représentation au théâtre municipal de Dreux le 3 mars, théâtre du Passage de Neuchâtel le 8, théâtre Pierre Fresnay d’Ermont le 11, Carré Bellefeuille de Boulogne-Billancourt le 17, SEL de Sèvres le 1er avril et Espace Michel Simon de Noisy-le-Grand le 5.
Par ailleurs, à l’occasion du « Printemps des poètes » et pour célébrer les vingt ans de « l’académie Francis Poulenc », je rejoindrai une noria de brillants chanteurs et comédiens autour d’un programme littéraire et musical mitonné par François Leroux et Jean-Marie Lardeau. Ça se passera le 12 mars, au grand théâtre de Tours et ça durera de 11h à 21h, entrée : 20€.
Enfin le mardi 22 mars à 19h : « Cul de grève » !
Ce n’est pas une nouvelle création (c’est le nouveau nom de ce que nous appelions « La Bourriche ») mais ça reste une création récente et qui mérite d’être découverte (et dégustée) par le plus grand nombre. Compte tenu de la capacité de la salle, le restaurant « Les chandelles gourmandes » à Larcay (37270), nous ne pourrons pourtant guère accueillir plus d’une soixantaine d’heureux élus. Il est donc urgent de réserver au 06 10 21 38 62 pour partager cette approche littéraire, scientifique et culinaire de la Loire : je m’occupe des textes, Philippe Boisneau se charge du propos scientifique et Bernard Charret régalera vos papilles de poissons de Loire pêchés le jour même (et tout ça pour 12 € !). Le mardi 29 mars à 14h30 je participerai à la lecture de « Orient-Express » de Matéi Visniec au Théâtre de la Huchette à Paris.

Quel est donc ce spectacle, bientôt en répétition et qui m’enverra l’été prochain en Avignon ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez, bientôt, en lisant «  Les nouvelles de mars » !

Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http://www.theatredelafronde.com.
Vous pourrez également voir notre photo du mois dont la légende commence par ce mot :
«  Le crâne et... »

... et beaucoup plus en venant nous voir.