Nouvelles de novembre 2014 - Rendez-vous de décembre 2014

Notre nouvel épisode :

Envie

Résumé des épisodes précédents :

« Du spectacle jeune public ! Voilà, c’est ça ! C’est ça qu’il faut faire ! Là-dessus, on peut vous soutenir ! Vous n’avez qu’à faire du jeune public ! Jouer pour les collégiens... Ou même les plus jeunes si vous voulez... » La dame, derrière son grand bureau, a trouvé le ton juste : un mélange d’assurance, de clarté, d’autorité avec, en plus, un petit soupçon d’enthousiasme à partager avec l’interlocuteur... La dame a du bénéficier d’une bonne formation managériale, de celle qu’on dispense à HEC ou Sup de Co.

A l’époque où la dame étudiait vraisemblablement le management dans les grandes écoles, j’écumais toutes les petites de la région. Nous étions, à peine, une poignée : marionnettistes, comédiens, musiciens... à proposer des spectacles pour enfants. J’ai retrouvé récemment un exemplaire du petit coupon réponse dispensé d’affranchissement que je joignais aux 4000 documentations adressées chaque rentrée aux écoles maternelles, il y avait, au verso, un questionnaire à choix multiples : « Je souhaite une représentation au cours du 1er, 2ème, 3ème trimestre ». Et c’est ainsi que je recevais, par la poste, les dates de la centaine de représentations annuelles de « Till & L’Arbrabulle », « l’Ami Hamac », « Camionnette-Pizza »... Le spectacle jeune public était, alors, largement déconsidéré : on nous regardait comme des montreurs de chèvres savantes ou de chauves-souris empaillées. Le genre a, aujourd’hui, gagné ses lettres de noblesse, c’est un champ désormais labouré par les institutions les plus prestigieuses. Faut-il, pour autant, prendre la pose du précurseur ? Etais-je « en avance sur mon temps » ? Je me sens plus volontiers à contre temps, « à coté de la plaque » plutôt qu’hors des sentiers battus . Mais il y a quelque ironie à se voir, « en haut lieu », encouragé à découvrir le travail qu’on faisait 20 ans auparavant dans l’indifférence générale.
J’aurais pu répondre à la dame que l’artiste c’était moi et que son rôle était d’écouter mes projets et, éventuellement, de les soutenir plutôt que de les choisir à ma place. J’avoue que les mots me sont montés aux lèvres mais j’ai su les retenir (preuve que j’ai quand même fait quelques progrès dans l’art de la révérence). J’ai préféré lui expliquer que le spectacle pour enfants ne correspondait plus à ma sensibilité du moment, que les miens ont grandi, que je ne fais plus la différence entre un gosse de trois ans et un autre de cinq, que ça reviendra, peut-être, mais que, pour l’instant, ça ne correspondait pas à mes envies... Elle m’a regardé avec surprise puis m’a remercié avec beaucoup de politesse et un rien de perplexité : à l’évidence, la notion « d’envie » est insuffisamment traitée en école de commerce...
Si l’envie vous prend de partager l’enthousiasme de onze comédiens et plus de 500 spectateurs, ne manquez pas les rendez-vous du « Mariage de Figaro » à Lattes (34) les 4 et 5 décembre, Pouzauges (85) le 11 décembre, Berne (Suisse) le 19 décembre. Les soirées de la Huchette à Paris se feront, en décembre, avec d’autres comédiens mais je participerai le lundi 15 en matinée (14h) à la lecture de « Occident Express » de Matéï Visniec (entrée libre, réservation obligatoire au 01 43 26 38 99).

Après le succès de notre première de « la Bourriche », quand et où jouerons nous la seconde ?
À quand notre prochaine représentation en Touraine ?
Nos amis retourneront-ils à la Réunion ? Découvriront-ils le Costa-Rica ?
Y a-t-il, déjà, des réservations au théâtre 14 à Paris pour notre série de représentations du
« Mariage de Figaro » ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de décembre » !
Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http//www.theatredelafronde.com (l’ensemble des chroniques y apparaît ainsi que les magnifiques
« Photos du mois »).

Et beaucoup plus en venant assister à l’une de nos prochaines représentations.

À suivre...