Nouvelles de novembre 2013 – Rendez-vous de décembre 2013

Notre nouvel épisode :

« MENUISERIE », c’est fini...

Résumé des épisodes précédents :

Ça relève, sans doute, du masochisme ou c’est une manifestation du fameux « syndrome de Stockholm » mais on s’attache au camion qui vous martyrise, et la camionnette « Menuiserie » a déjà fait ici l’objet de chroniques. J’encourage à les retrouver sur le site de la compagnie. Toutefois, pour plus de commodité, elles sont également adressées, en pièces jointes...

Ce ne sont pas deux ou trois mais bien des dizaines de chroniques qu’aurait mérité notre camionnette. A l’instar d’une collection de livres pour enfants, on pourrait éditer « Menuiserie fait du ski », « Menuiserie à Monte Carlo », « Menuiserie fait du camping sauvage », « Menuiserie passe le contrôle technique », « Menuiserie et les gendarmes » (tomes I, II, III, IV, V), « Menuiserie, l’attachée culturelle et le fumier de cheval »... A se demander si l’essentiel d’une vie de comédien ne consiste pas à transporter des décors improbables dans des lieux inconnus sur des routes impossibles. On est partagé entre la rancune envers ce pourvoyeur de lumbago et la gratitude envers cet extraordinaire engin capable de démarrer au quart de tour malgré l’hiver, les ans, les kilomètres et un état de délabrement avancé...
Je suis un très médiocre bricoleur et un mécanicien lamentable : je ne suis pas soigneux, je manque de respect aux objets, je ne les entretiens pas, je les néglige... Inévitablement, ils me trahissent, m’abandonnent. Je me réfugie, alors, chez l’informaticien, le menuisier ou le garagiste comme un gamin dans les jupons de sa mère...
Il y a quelques années, par esprit de revanche ou par prévention, j’avais créé « Camionnette Pizza », l’histoire d’une voiture qui ne voulait pas démarrer et qui se transformait en moulin : un de mes meilleurs spectacles pour enfants, qui a tourné plusieurs saisons et qui m’a rapporté plus d’argent que ne m’en prendront jamais les garagistes. Piètre revanche prémonitoire.
A quoi bon un camion ?
Les circassiens en ont, mais les gens de théâtre ?
Si je regarde autour de moi, les compagnies investissent plutôt dans du matériel informatique et se contentent de louer leur camion, au coup par coup, s’épargnant ainsi les frais d’achat, d’assurance, d’entretien et de stationnement (la plupart des compagnies travaillent en ville). Force m’est de constater que le temps n’est plus, où le théâtre de la Fronde alignait une centaine de représentations par an, et il me faut bien reconnaître que le camion « Menuiserie » a transporté, ces derniers mois, des meules de foin, des embarcations diverses et les meubles des copains aussi souvent que des décors de théâtre.
Mais cette camionnette « Menuiserie », avec son unique essuie-glace, son éponge en guise de bouchon de réservoir, son rétroviseur tenu par une attelle, ses plaques de lichen accrochées à ce qui lui reste de carrosserie... qui semble se jouer, à la fois, des autorités et des règles de la mécanique, n’est elle pas à l’image de la compagnie ?
C’est, sans doute, ce qui me rend si difficile la séparation d’avec mon vieux camion.
Il va pourtant falloir en passer par là : la camionnette « Menuiserie » va devoir s’arrêter pour que le théâtre de la Fronde puisse continuer sa route.

Celle–ci nous conduira au théâtre de l’Asphodèle sur la commune du Poinçonnet (36330) où nous jouerons « Capitaine Le Jan », le vendredi 6 décembre à 20h30, réservation au 02 54 60 55 38, le lendemain, samedi 7 décembre, nous serons à Saint-Bauld (37310) à 20h30 pour « La corde sensible » réservation auprès de NACEL : 02 47 92 22 26. Le jeudi 12 décembre à 14h30 nous donnerons à nouveau « La corde sensible » au théâtre de la Huchette et cette première Parisienne sera peut-être le prélude à une série de représentations... L’entrée est libre mais la réservation recommandée (la salle n’est pas grande) auprès de l’association des amis du théâtre de la Huchette : 01 42 49 27 97. Par ailleurs, au même endroit, mais à 20h, je jouerai « La leçon » de Ionesco en compagnie de Pauline Vaubaillon et Stéphanie Mathieu réservation au théâtre de la Huchette : 01 43 26 38 99.

Quel sera le remplaçant de notre « Menuiserie » (car il y en aura forcément un) ?
« Capitaine Le Jan » aux éditions de l’Harmattan, deviendra-t-il le plus gros tirage de Noël ?
« Le Rhinocéros » et « La Leçon » seront-ils associés en une même soirée ?
De nouvelles propositions de textes viendront elles alimenter notre travail sur
« La noce » ? (on compte sur vous).
L’accueil fait à
« La corde sensible », nous encouragera-t-il à mener une aventure parisienne ?
Qu’est ce que
« Monsieur Chapuis » ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de décembre » !
Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http//www.theatredelafronde.com (en cours de réactualisation).

Et beaucoup plus en venant assister à l’une de nos prochaines représentations.

A suivre...

Tant qu’à surfer sur internet, n’hésitez pas à jeter un œil sur le site de l’émission « Vue sur Loire » du 16 novembre dernier. Patientez 3 minutes en compagnie d’une journaliste qui découvre le canoë puis régalez vous d’un reportage fait sur une île, en août dernier : on donnait une causerie littéraire et scientifique avec mon copain Philippe Boisneau, il faisait beau, le coucher de soleil sur la Loire était extraordinaire… et les bateaux de « La Rabouilleuse » ne sont pas mal non plus !