Nouvelles d'avril 2011 - Rendez-vous de mai 2011

Notre nouvel épisode :

Changement de programme

Résumé des épisodes précédents :

David Teysseyre m’avait proposé un engagement pour le prochain festival. Perspective réjouissante : servir un texte et ne se soucier que de cela. Ne pas se préoccuper de l’administration, ni de la comm', ni, surtout, du tiroir-caisse... Participer à cette fête d’Avignon sans avoir l’impression de jouer au poker !
Bien sûr : rien n’est allé comme prévu...

Pour commencer, et en parfaite contradiction avec ce qui précède je n’ai pas voulu me contenter du salariat et donc, parallèlement à cet engagement, le théâtre de la Fronde a loué une tranche horaire pour présenter en alternance « Les trous dans la couverture » et « Les Konkasseurs de Kakao ». Une précédente expérience, en 2009, n’avait pas été concluante mais il y avait, cette fois, une opportunité à saisir pour défendre, à nouveau, des spectacles qui me sont chers.

Ensuite le texte que nous avions choisi, David et moi, ne convenait plus. C’était pourtant un bien beau texte : « Chagrin d’école », de Daniel Pennac, mais difficile à adapter à la scène. Alors on s’est lancé sur une autre proposition : « Le CV de Dieu » de Jean-Louis Fournier. Un joli texte aussi, un dialogue. On a donc entamé une autre série de répétitions avec un deuxième comédien : Roch-Antoine Albaladejo. Mais le propos s’est révélé trop léger : pas de quoi tenir une heure sur scène... Alors on a cherché désespérément des textes en complément. Et on a fini par... baisser les bras. Alors même que la Fronde venait de signer les contrats de location du théâtre et de l’appartement. Fini le confort du salariat. Trop tard pour faire marche arrière. Trop accroché, déjà, par l’aventure Avignonnaise... David, qui est, par ailleurs, directeur de deux théâtres, m’a, alors, fait une proposition à laquelle je n’ai pas su résister : un créneau, en partage de recette pour jouer « Rhinocéros ».

Trois spectacles différents, quarante-huit représentations : le prochain mois de juillet risque d’être plus agité que je ne l’avais initialement prévu... Je suis un peu confus de ne pas présenter de nouvelle création aux quelques spectateurs fidèles que je retrouve avec bonheur à chaque festival. Mais il faut penser aux autres, à l’immense majorité de ceux qui ne savent rien encore de la légèreté de nos « Konkasseurs », de la force de Chabrol, ni de la pertinence visionnaire de Ionesco. Il en faudra des heures de distributions de prospectus, de sourires, de discussions pour convaincre quelques-uns (allons quelques centaines) de nous rejoindre ! Nous y sommes prêts Serge et moi. Avouons-le, nous sommes même impatients. Nous sommes gourmands de ces rencontres. Et c’est aussi en cela qu’Avignon est un lieu exceptionnel : imagine-t-on une autre ville où un olibrius se permettrait d’aborder les gens sur le trottoir, à la terrasse des cafés pour leur parler de théâtre ?

La leçon des années précédentes a fini par porter et, pour cette prochaine édition, je m’efforce d’anticiper la promotion. J’ai, en cela, le soutien de l’agence Sea-Art qui gère la diffusion de « Rhinocéros ». Les programmateurs recevront bientôt des invitations, des vidéos circuleront (sur le site de Caspevi)...

Moi qui pensais consacrer ces prochaines semaines à un travail de comédien, je vais devoir m’atteler à des tâches beaucoup plus ingrates et me transformer en gestionnaire et publicitaire. Fort heureusement la métamorphose ne sera que provisoire et si la compagnie ne propose pas de rendez-vous au cours du joli mois de mai, je promets de sortir de mon cocon bureaucratique dès la première quinzaine de juin pour quelques « Nouvelles de mon cru » avant de prendre mon envol Avignonnais.

Quand la compagnie pourra-t-elle enfin plastronner dans un camion carrossé de neuf ?
Quelle prochaine création la compagnie mijote-t-elle dans ses chaudrons ?

Le succès les guette, les huissiers les pourchassent !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de mai » !
Vous en saurez un peu plus en visitant notre site (notre webmistress, de retour d’une résidence à New-York, en peaufine une nouvelle version) : www.theatredelafronde.com.