Nouvelles de décembre 2009 - Rendez-vous de janvier 2010

Notre nouvel épisode :

Cryothérapie

Résumé des épisodes précédents :

« Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris... » disait le père Hugo qui s’y connaissait en enfants et aussi... en spectacles.
Il est, bien sûr, abusif de parler d’un spectacle comme d’un enfant et pourtant les parallèles ne manquent pas : dans un cas comme dans l’autre, il y a de la passion, de l’angoisse, de l’espoir... Après des semaines de travail et de tension vient l’heure de la « délivrance »...

Qu’il semble fragile, un spectacle, à sa première représentation ! On l’imagine à la merci de la moindre remarque venimeuse. On est prêt, pour le défendre, à en découdre avec la terre entière, et à soutenir, avec la plus parfaite mauvaise foi, qu’il est bien le plus beau spectacle du monde (ou alors on n’est pas digne de faire le métier de comédien).

Dans le cercle qui applaudit à grands cris (ou du moins qui applaudira peut-être, dans quelques minutes...) on reconnaît la famille, les amis, les amis d’amis, les autres (futurs amis ?) et même la presse...

La création d’un spectacle est un moment dont l’intensité confine parfois à la douleur et il existe des techniques qui permettent d’en diminuer la tension : concentration, relaxation, respiration ventrale...

Le département recherche et physiologie du Théâtre de la Fronde a expérimenté une nouvelle méthode : la « cryothérapie ». Le modus operandi en est simple : choisir une date de création comprise entre le 10 décembre et le 20 janvier (dans l’hémisphère Nord). Prévoir une représentation relativement courte (sinon le remède est pire que le mal), vêtir très légèrement les comédiens (décolleté « léopard » pour elle, maillot pour lui), les jeter hors d’une caravane et les faire jouer en plein air, par moins 2° Celsius.

Une fois surmonté le syndrome E.S.T.S.L.M. (« Eurostar Sortant du Tunnel Sous La Manche »), différents phénomènes physiologiques, psychologiques et climatiques interagiront pour tendre vers une représentation sinon optimale du moins mémorable. Avantage collatéral : les spectateurs nombreux (les inconscients !) seront tenus d’applaudir frénétiquement ne serait-ce que pour se réchauffer.

(Compte-rendu de l’expérience du 13/12/09 menée au laboratoire de la Touline, sous la conduite des professeurs D. et R. Violante. Sujets testés : C. Paillaud, J.-M. Sirgue - Texte « Carcan & Flèches » de F. Melquiot – Bibliographie : publication du Pr. Gouyau - NR 18/12/09)

Jean-Marie Sirgue sera-t-il aussi crédible en professeur chez Ionesco qu’il peut l’être en manouche chez Melquiot ?
Quelles seront les activités de la compagnie alors que son principal animateur sera mobilisé par son rôle dans
« La Leçon » du 25 janvier au 20 février, à 20h, au théâtre de la Huchette, réservation : 01 43 26 38 99 ?

Le succès les guette, les huissiers les pourchassent !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de janvier » ! (à propos : « Bonne année ! »)

Vous en saurez un peu plus en visitant notre site : www.theatredelafronde.com (promis je vais essayer de mettre en ligne les belles photos que Yann Gachet a prises de
« Carcan & Flèches ») et beaucoup plus en venant nous voir !