Pensées profondes - Anecdotes piquantes
Rendez-vous prochains (juin 2017)

Notre nouvel épisode :

Benito - Vingt ans après

Résumé des épisodes précédents :

Benito notre rhinocéros en carton-pâte s’affichait à la une des journaux, il était en passe de devenir la nouvelle coqueluche d’Avignon, c’était en juillet 1997... Las ! Trois semaines plus tard, le voilà oublié au fond d’une grange tourangelle. Ainsi va la gloire.
Reconnaissons que l’animal était encombrant : difficile de ranger le décor, une fois sa grande carcasse dans le camion. Par ailleurs, si la pachydermique parade était toujours très remarquée, elle perdait tout son impact hors du festival : c’est une chose d’attirer l’attention d’un amateur de spectacle venu exprès pour ça, c’en est une autre de convaincre le passant lambda de se rendre dans un théâtre. De plus, à l’instar du tigre, le rhinocéros de papier est un animal fragile (je m’étais refusé, je le regrette aujourd’hui, de le recouvrir de latex). Ca n’a pas empêché Benito de partir en tournée avec moi puis avec mon copain Olivier Comtes et sa compagnie des
« Souffleurs ». Assez vite la carapace s’était délabrée mais contrairement au poisson et à l’intellectuel, le rhinocéros ne pourrit pas par la tête et Olivier a pu garder celle-ci dans le grand atelier qu’il partage avec d’autres artistes, à deux pas de la mairie d’Aubervilliers. Elle trônait, depuis presque vingt ans, au-dessus du bus qui sert de local administratif, quand je suis venu la reprendre. J’avais des projets pour Benito (réduit à sa simple tête) et moi : nous allions, de nouveau, préparer le festival d’Avignon.

Depuis 1997, j’ai participé à plusieurs éditions du festival. C’est toujours une épreuve, un pari risqué et, à chaque fois, un plaisir... Et c’est aussi l’antichambre de tournées lointaines... Pourtant, j’avais décidé d’arrêter Avignon et je songeais plutôt à me produire dans une salle de la capitale. Paradoxalement, c’est à la structure parisienne qui m’emploie dans une comédie de Beaumarchais que je dois mon retour dans la cité des Papes : tous les jours du festival, à 18h, je jouerai « Bridoizon » dans « Le mariage de Figaro », en compagnie de 10 autres comédiens dans un théâtre de 300 places : « La salle Pandora » ! C’est ce qui m‘a encouragé à produire parallèlement mon spectacle, en solo, dans une salle plus modeste, « petit joueur » peut-être ? Mais joueur quand même. C’est bien là l’essentiel.
L’enjeu d’Avignon est double : remplir la salle et retenir l’attention des programmateurs. Il n’y a pas de règle pour réussir le festival ou du moins celles-ci sont mouvantes et ma longue expérience ne m’est pas d’un grand secours. Peut-être même m’a-t-elle desservi : longtemps, j’ai continué de travailler à l’ancienne, me fiant au seul « bouche à oreille » et à ma constance dans la distribution des prospectus. Je n’ai pas voulu prendre en compte la multiplication des spectacles, la diminution des budgets, l’apparition des agences de diffusion artistique, l’emprise d’Internet... Or, la durée des séjours diminuant, il y avait moins de rencontres et d’échanges entre spectateurs pour alimenter le « bouche à oreille », quant aux programmateurs, ils étaient démarchés bien en amont par des agences autrement plus expertes en techniques commerciales et en informatique !
Il était urgent de se remettre « au goût du jour » et je me suis tourné vers Thomas qui, au théâtre de la Huchette, œuvre à la promotion des spectacles. J’ai suivi ses conseils : « Je suis vidéaste, tu es comédien, j’ai le matériel, à toi de jouer. » Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés sur le quai du canal Saint-Martin près de la Bastille, Thomas : cameraman, Almut : assistante de réalisation, Benito : guest-star et moi : premier rôle.

Les images sont dans la boîte : « Rhinocéros (la nouvelle) de Ionesco à 12h10 au théâtre du Grand Pavois du 7 au 30 juillet prochain à Avignon ! » avons-nous claironné Benito et moi, sur tous les tons et dans un registre plus proche du Burlesque que de l’Absurde. Une première vidéo est à un clic de la présente lettre, mais c’est sur Facebook, en compagnie de photos et d’anecdotes diverses, que je vous invite à toutes les retrouver, j’espère que vous serez nombreux, spectateurs et lecteurs, à enrichir notre page de vos contributions et à la partager.
Benito, après cette minute de gloire médiatique, va rejoindre une certaine grange au fin fond de la Touraine, et moi je vais poursuivre mon travail de comédien : répétitions de « Rhinocéros » et du « Mariage de Figaro » ainsi que de « Vient de Paraître » (programmé au festival de Sarlat le 3 août prochain). Pas de rendez-vous à la Huchette pour moi au cours des semaines à venir, mais une présentation de « Rhinocéros » au « théâtre de la Vieille Grille », 1 rue puits de l’Ermite, 75005 Paris, m° Monge, le lundi 19 juin à 14h30 (réservation indispensable : 06 10 21 38 62) et des représentations Tourangelles :
- « Rhinocéros » à la salle des fêtes de Chédigny le jeudi 15 juin à 20h30, réservation au 06 10 21 38 62
- « Cul de grève », salle René Lejeau (Husseau) sur la commune de Montlouis-sur-Loire le vendredi 30 juin à 21h, réservation : 02 47 45 85 85

Avec quel brio et quelle efficience Marie, Éric et Jean-Daniel vont-ils reprendre les rôles de Fanchette, Almaviva et Bartholo lors de notre reprise du « Mariage de Figaro » !
Nos modestes vidéos feront-elles florès sur internet ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez, bientôt, en lisant « Les pensées et anecdotes de juillet 2017 » !

Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http://www.theatredelafronde.com (que nous ne manquerons pas d’actualiser dans les jours à venir) mais surtout nous pouvons devenir « amis facebook » (Theatre de la Fronde @sirgue) et vous pourrez ainsi suivre, minute par minute, l’actualité palpitante de notre compagnie.
Vous en saurez beaucoup plus en venant nous voir !