Nouvelles de mai 2013 - Rendez-vous de juin 2013

Notre nouvel épisode :

Partrouka

Résumé des épisodes précédents :

Une simple réplique déclenche parfois une ovation, un tonnerre d’applaudissements. On s’imagine alors bien du talent. A trop rechercher ces moments-là, on risquerait de tomber dans le cabotinage.

« Bastille Bastringue ». Le titre, à lui seul, est tout un programme, il s’agissait d’un panégyrique du Paris de toujours, celui de Fréhel, Piaf et Maurice Chevalier, des apaches et des poulbots... Notre succès (planétaire) tenait plus au talent des chanteuses Christine Mariez et Catherine Raynaud, à la virtuosité de Serge Rigolet à l’accordéon qu’à ma prestation : à peine capable de battre le rythme correctement, je me contentais de faire le monsieur Loyal en prenant des airs de roi du macadam, mais j’adorais ce spectacle pour sa fantaisie, sa légèreté et sa délicatesse : on avait su trouver le juste équilibre entre l’humour et le respect pour un répertoire un peu désuet mais extrêmement touchant. Et surtout, ce créneau « béret Basque et baguette sous le bras » est susceptible de vous balader partout dans le monde...
Pour l’heure, nous étions à Vilnius, capitale de la République socialiste soviétique de Lituanie, au terme d’une tournée qui nous avait trimballés à travers ce qu’on appelait encore l’U.R.S.S. Bien évidemment, nous jouions en Français, mais je prenais plaisir à glisser de temps à autre un mot dans la langue du pays, en particulier, quand il me fallait annoncer l’entracte. En général, le mot français convient très bien, prononcé en marquant le « n » et roulant le « r » : « Enntrract » mais en Lituanien, on doit dire : « Parrtrouka », je n’oublierai pas ce mot. Quand je le prononçai, ce soir-là, dans une curieuse église reconvertie en lieu de spectacle, celle-ci fut submergée par les rires et les applaudissements. Personne ne pouvait prévoir une telle réaction, je m’inquiète toujours de ma tenue, dans ces moments-là, je sais que je suis parfois étourdi. Je glissais un regard furtif du côté de la braguette : rien d’inconvenant ?

L’explication me fut fournie par notre interprète à l’issue de la représentation :

- Tu as été formidable, tout à l’heure !
- Ah bon ?
- Mais oui ! Tous ces applaudissements ! Tu as entendu ! Formidable !
- Oui merci, mais pourquoi ?
- « Partrouka » ! Formidable !
- Ah bon ?
- Mais oui ! Les gens disaient : « Tu as entendu, le Français, il est arrivé ce matin et il parle déjà, un peu, notre langue, alors que ces cons de Russes, ça fait cinquante ans qu’ils sont là ! Et pas un mot !

Le théâtre de la Fronde se prépare à un été bien calme. Le théâtre de la Huchette poursuit le fil de ses représentations Ionesciennes (qu’on me pardonne ce néologisme), j’y reprendrai « La Leçon » du mardi 18 au samedi 22 juin, à 20h, en compagnie de Pauline Vaubaillon et Joséphine Fresson, puis du 25 au 29 juin avec Stéphanie Chodat et Nicole Huc. Réservations recommandées au : 01 43 26 38 99.

Nos amis trouveront-il une salle parisienne prête à tenter l’aventure de « Capitaine Le Jan » ?
Saura-t-on bientôt comment on traduit
« Capitaine Le Jan » en Allemand ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de juin » !
Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http//www.theatredelafronde.com (bientôt rénové : ça fait partie des bonnes résolutions).

Et beaucoup plus en venant assister à l’une de nos prochaines représentations.