Nouvelles d'octobre 2012 - Rendez-vous de novembre 2012

Notre nouvel épisode :

La tête dans le guidon

Résumé des épisodes précédents :

Je connais des comédiens qui adorent les périodes de création, quant à moi, j’avoue que je préfère les tournées : on est plus ouvert, plus serein, plus disponible... De cela, on profitera plus tard, en ce tout début de novembre, l’heure est aux ultimes répétitions.

C’est, bien sûr, un peu frustrant de passer ses journées dans une salle obscure alors que les lumières de l’automne sont si belles et que les forêts regorgent de champignons. En outre les trois casquettes : « auteur », « metteur en scène », « comédien » réchauffent un peu trop la seule et misérable tête qui les porte mais, avouons-le, il y a de la griserie à voir se dessiner, peu à peu, un spectacle. Les mots prennent forme, prennent vie, les lumières, les décors cherchent la juste place, il y a un équilibre, une harmonie à trouver et elle apparaît, peu à peu, au fil des « Italiennes » et autres « Allemandes ». Quelques temps encore à répéter le jour et à y penser la nuit. J’avoue être un peu monomaniaque dans ces périodes-là, je n’ouvre plus un seul bouquin et je conduis le camion-menuiserie encore plus mal que d’habitude... Je me souviens d’un échange, il y a plusieurs années, avec un metteur en scène, on était à la veille d’une de ses créations, et il m’avait convoqué à propos d’un possible rôle dans un de ses spectacles à venir. J’étais surpris de cet entretien, un jour de générale, sur un projet encore lointain ? « Oh pour la création de demain, m’avait-il répondu, c’est comme si c’était fait. Moi, je regarde plus loin. » Il avait dit cela en prenant la pose, comme un champion d’échecs qui jouerait avec six coups d’avance... J’étais gêné, je pensais à ses comédiens qui, au même moment, s’escrimaient sur le plateau. J’avais l’impression qu’il les trahissait et que j’étais, un peu, son complice... À ce genre de fin stratège va toute ma considération et quant à moi, je continuerai de cultiver ce don de courte vue qui m’a permis de ne jamais bâtir carrière ni plan sur la comète mais de consacrer à chaque spectacle toute mon énergie comme si c’était le premier, comme si c’était le dernier... C’est peut-être à cela que nous devrons de fêter le 8 décembre prochain, les trente ans d’activités du théâtre de la Fronde.

C’est encore loin décembre et, d’ici-là, il y aura du « Konkassage de Kakao » à Céré-la-Ronde (37), le 16 novembre à 20h30 dans la salle des fêtes, réservation au 02 47 94 12 07 et à Bourgueil (37) le 27 novembre à 20h30 à la salle des fêtes, réservation au 02 47 97 25 16 (ces deux représentations entrent dans le cadre du contrat de mission confié par le Conseil Général d’Indre & Loire à la compagnie). Entre temps j’irai jouer « La Leçon » de Ionesco avec Stéphanie Chodat et Nicole Huc du 20 au 24 novembre au théâtre de la Huchette, réservation : 01 43 26 38 99. Mais, avouons-le, toute l’énergie du moment est tendue vers un seul évènement : « Capitaine Le Jan ». On attend avec impatience et appréhension ce premier rendez-vous. Nos premiers spectateurs nous apporteront plus qu’un avis, ils nous apporteront leur propre souffle. Leur attention, leurs rires (s’il y en a), leur respiration donneront au spectacle son véritable rythme. Nous attendons beaucoup de ce premier accueil et nous vous attendons nombreux les 8 et 9 novembre à 20h30 à l’Espace Malraux de Joué-lès-Tours (37)... A ce jour, les réservations vont bon train au 02 47 73 73 36 mais la salle n’est pas encore pleine... On compte sur vous.

Quel sera le programme des rencontres conférences, expositions sur le thème de la transmission de l’histoire que nous organisons à Chédigny dans la première semaine de décembre ?
Quel sera le programme de la fête du 8 décembre ?

Les huissiers les pourchassent ! Le succès les guette !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles de novembre » !
Vous en saurez un peu plus en surfant sur notre site : http//www.theatredelafronde.com

Et beaucoup plus en venant assister à l’une de nos prochaines représentations.