Nouvelles de juillet 2009 - Rendez-vous d'août 2009

Notre nouvel épisode :

L'escabeaucyclette

Résumé des épisodes précédents :

En Avignon, il ne suffit pas de jouer, encore faut-il communiquer... A chacun sa méthode.

Le vélo doit être appuyé sur le mur, guidon et selle de part et d’autre de la gouttière. La pédale à l’opposé du mur doit être à son point le plus bas, de façon à ce que le pied en appuyant dessus ne fasse pas avancer le vélo. Placer ensuite un pied en appui sur le guidon, se hisser puis poser le deuxième pied sur la selle. Se dresser au maximum, les deux pieds en équilibre sur le vélo sans se cramponner à la gouttière. Les mains doivent pouvoir rester libres afin de saisir l’affiche et l’attacher soigneusement, le plus haut possible sur la gouttière.

Utilisé de la sorte, le vélo permet de poser les affiches à une hauteur supérieure à la moyenne. Certes l’escabeau permet d’aller plus haut encore mais son usage est lent, bruyant et malaisé. A l’inverse, « l’escabeaucyclette » est d’une extrême mobilité et il est bien adapté aux étroites ruelles Avignonnaises. Son usage n’est pas sans danger, il requiert de la souplesse, le sens de l’équilibre et une bonne coordination motrice. Caroline, présidente du Théâtre de la Fronde, est, à ce jour, la seule pratiquante connue de « l’escabeaucyclette ». Elle pratique, en Avignon, depuis plusieurs années, exclusivement entre minuit et une heure du matin quand les rues sont moins passantes. Elles sont alors peuplées d’une jeunesse audacieuse (dans ses choix vestimentaires), novatrice (en terme de coiffure), excessive (dans son mode d’alimentation) et parfois turbulente.

Quand elle se prépare pour ses tournées nocturnes, Caroline prend grand soin de s’habiller BCBG. Il n’y a pas deux sous de cabotinage en elle mais on sent que ça l’amuse de voir une lueur d’étonnement et d’inquiétude dans les yeux des jeunes iroquois surpris par le comportement sportif de cette « bourge à bicyclette ». Certains l’applaudissent, tous la respectent et je ne désespère pas d’en voir, un jour, prendre place dans une salle de théâtre...

La pose d’affiches et la distribution de prospectus sont la part immergée de notre activité Avignonnaise, c’est à elle que nous devons nos quelques dizaines de spectateurs quotidiens.

Cette année, le public s’est rassemblé nombreux autour des « Konkasseurs de Kakao », moins nombreux mais pas moins enthousiaste autour des « Trous dans la couverture ». Enfin des programmateurs venus de plusieurs régions de France mais aussi de Belgique et de Hongrie ont vu nos spectacles. Nous saurons bientôt ce qu’ils en ont pensé et c’est ainsi que dans les mois à venir, nous espérons pouvoir continuer notre périple...

Pour l’heure, la compagnie ralentit ses activités, un seul rendez-vous en août mais prestigieux : le 18, nous jouerons « Rhinocéros – Résister ! » au château de Cerise (50210) dans le cadre d’un colloque consacré à l’œuvre de Ionesco (téléphone : 02 33 46 91 66).

Les vacances les attendent, le succès les guette, les huissiers les pourchassent !
- Nos amis s’en sortiront-ils ?
- Bien sûr !
- Mais comment ?

Vous le saurez bientôt, en lisant « Les nouvelles d'août » !

Vous en saurez un peu plus en visitant notre site : www.theatredelafronde.com et beaucoup plus en venant nous voir !

... À suivre